Écrire
À suivre...

Une à une, elles racontent tout doucement un événement précis. Ensemble, elles parlent fort de l’émergence de mes silences dans le monde de la parole et de l’impact qu’ils exercent dès lors sur leurs destinataires autant que sur leur destinateur.

Ma vie, comme toutes les vies, est une suite d’événements qui éclairent différentes facettes de qui je suis, des événements qui se répercutent les uns sur les autres. Ma vie, comme toutes les vies, est un tissu de relations que j’entretiens, qui se répercutent les unes sur les autres, qui gagnent en profondeur. Dans chaque événement où s’exprime une relation, on peut entendre l’écho de tout le vécu qui l’a engendré.

Bribes.

À chaque fois, je repars à la rencontre de celles que j’aime, je pars aussi à la rencontre de moi-même. Au passage, j’échappe des morceaux d’émotion, des fragments d’affection, des bouts de silence. Pour la plupart, je les ai ramassés et passés au révélateur du langage.

À suivre…

« Entre jeux de l’esprit et véritables expériences, les physiciens ont souvent eu recours à des animaux pour expliquer et prouver leurs travaux. (…) Thomas Edison fit mourir un éléphant pour prouver la dangerosité du courant alternatif. » Marie-Amélie Carpio, Sciences et Avenir. Contrairement à ce qui se passe dans de nombreuses activités scientifiques, le recours aux animaux dans le discours poétique est, reconnaissons-le, beaucoup moins dommageable pour la survie des espèces. Dans mon « Bestiaire débridé… », sorte d’isopet réaliste critique et mes autres textes animaliers, ma posture est à la fois morale et pédagogique : je m’amuse tout autant à déconstruire certains préjugés qui sont entretenus par des expressions courantes dans notre langue qu’à informer mon lectorat des spécificités propres à chaque espèce, étant bien entendu qu’aucun animal ne peut être réduit à une seule caractéristique. Dans tous les cas, j’aborde le règne animal – et parfois végétal – avec la même familiarité que s’il s’agissait de mes proches parents. La science nous a d’ailleurs appris que, toutes espèces confondues de tous les règnes, nous descendons des mêmes eucaryotes et nous partageons de nombreuses séquences génétiques. Dans un régime poétique iconoclaste, nous apprenons ensemble à rire de certains travers de notre propre comportement. La subversion ne se trouve pas dans l’image tordante que ces textes renvoient des bêtes ou de la botanique, mais dans l’image parfois tordue qu’ils nous renvoient de nous-mêmes.

Dans cette section hybride, c’est toujours une fois. Et puis, c’est l’histoire… Notre histoire. La mienne, en tout cas. Et celle de nos enfances qui ne s’éteignent en fait jamais. Je vous laisse le soin d’imaginer le décor des scènes écrites tout autant que l’histoire, les dialogues des illustrations obscènes. Lâchez-vous lousses et passez m’en un commentaire.

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